La couverture illustrée par Pierre Le-Tan |
Première publication : Gallimard, collection blanche, 1972, 208 pages.
Repris en 1978 en collection Folio (n° 1033), avec en couverture une illustration de Pierre Le-Tan.
Traductions en espagnol sous le titre Los Bulevares Perifericos (Alfaguara, 1972, trad. Carlos Ramírez de Dampierre), en anglais sous le titre Ring Roads (Victor Gollancz, 1974, trad. Caroline Hillier).
Présentation par l’éditeur
"Le narrateur part à la recherche de son père. Cette quête lui fait remonter le fil des années et revivre d'une façon hallucinatoire une époque qui pourrait être l'Occupation. Le voici dans un village de Seine-et-Marne, en bordure de la forêt de Fontainebleau, au milieu d'étranges individus qui viennent y passer leurs week-ends. Entre autres un « comte » de Marcheret ex-légionnaire qui souffre du paludisme, Jean Murraille, directeur de journal, sa nièce une jeune actrice blonde éternellement emmitouflée dans un manteau de fourrure... Enfin, le père du narrateur qui se fait appeler le « baron » Deyckecaire.
Le narrateur s'introduit dans ce milieu interlope, en espérant atteindre son père. Celui-ci qui est-il au juste ? Trafiquant de marché noir ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens? Jusqu'au bout, le narrateur poursuivra ce père fantomatique.
Avec tendresse. Comme s'il voulait se confondre avec lui et reprendre à son compte un passé trouble d'où il tire ses origine."
Dédicace :
"Pour Rudy
Pour Dominique"
Personnages évoqués : Alin-Laubreaux, Serge Alexandre (pseudonyme d’Alexandre Stavisky), M et Mme Beausire, Mme Blairiaux, Boissel, Costantini, Darquier de Pellepoix, Delvale, Chalva Deyckecaire, Jean Drault, Mag Fontanges, Jo-Germain, Maud Gallas, François Gerbère, Greve, Jean-Roger Hatmer, Malou Guérin, Monique Joyce, Mme Lamiroux, Le Houleux, Robert Lestandy, Guy de Marcheret d’Eu, Maulaz, Mouly de Melun, Montandon, Violette Morris, Jean Murraille, Eddy Pagnon, M Pessac, Suzanne Quimphe, Sayzille, Suaraize, Comtesse Tchernicheff, « Titiko », Osvaldo Valenti, Lionel de Wiet, Dédé Wildmer, Baron Wrangel, Zeitschel…
A lire à propos du livre :
- Patrick Modiano pièces d’identité. Ecrire l’entretemps, par Colin W. Nettelbeck et Penelope A. Hueston
Editions Lettres modernes, 135 p, 1986.
L’une des premières analyses fouillées de l’œuvre de Modiano. L’ouvrage est construit autour de 7 chapitres consacrés aux sept premiers livres de Modiano : La Place de l’Etoile, La Ronde de nuit, Les Boulevards de ceinture, Lacombe Lucien,Villa triste, Livret de famille et Rue des boutiques obscures. Un chapitre final propose une synthèse.
- Phénomène Modiano, nescience et naissance d’un écrivain, par Emilie Mauchaussé (document en ligne)
Une lecture psychanalytique des Boulevards de ceinture et de Rue des boutiques obscures. Master of Arts, Miami University (2006)
- Dans la peau de Patrick Modiano, par Denis Cosnard (Fayard, 2011).
Ce livre-enquête sur l’œuvre de Patrick Modiano analyse en particulier l’obsession de l’auteur pour la « Gestapo française » de la rue Lauriston, particulièrement décisive dans Les Boulevards de ceinture.
L'édition originale du roman |
La traduction espagnole |
Je trouve onirique le paysage et la villa où le protagoniste rencontre son père, le "baron" Deyckaire: "la villa était tachée d'une lumière de nuit boréale. Elle semblait un palais de papier maché qui flottait au dessus du sol, e toi un sultan obèse". L'impression est cela de lire une histoire qui se trouve à la frontière entre le songe et la realité.
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