dimanche 20 novembre 2011

L'Horizon, un roman de Patrick Modiano



L’Horizon, de Patrick Modiano, est sorti chez Gallimard le 4 mars 2010 simultanément en librairie et en version numérique (176 pages, 16,5 euros). 
Edition de poche, folio n°5327, novembre 2011.


Extrait publié en quatrième de couverture
« Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d’été dont la violence s’atténuait à mesure qu’il marchait en s’abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n’y a pas de raison, non, il n’y a pas de raison. Même l’année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n’était plus qu’un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins. »


Patrick Modiano a accordé de nombreux entretiens à l’occasion de la parution de ce roman.


A consulter:

- Un long entretien avec Oriane Jeancourt Galignani, du mensuel "Transfuge" (mars 2010). Une présentation est disponible en ligne.

- « On met beaucoup de soi dans un roman, comme ici avec Bosmans et aussi Margaret. On ne s’en rend pas toujours compte. Les choses viennent de manière inconsciente. Le livre à la fin vous échappe, comme quelque chose de complètement étranger, il vous rejette, commente Modiano dans un entretien accordé à l’AFP. J’ai toujours l'impression que j’écris le même livre, tout en oubliant ce que j’ai écrit avant... »



- Dans un entretien à "La Tribune de Genève", il raconte comment a commencé l’écriture du roman : « Au début, c’est angoissant. Il y a toujours une scène très précise. Pour L’Horizon, je voyais un homme qui attendait une amie à la sortie du bureau… »

- Patrick Modiano a aussi donné une longue interview au magazine "Lire", dans laquelle il revient en détail sur l’ensemble de son travail, spécialement depuis le succès d’Un pedigree

- Autre rencontre intéressante, avec Jérôme Garcin, pour le "Nouvel Observateur".

- Une très riche interview, aussi, dans "L'Express", par Marianne Payot et Delphine Peras. Modiano y parle beaucoup de lui, de politique aussi, et de tout ce qui revient de façon récurrente dans ses textes: « Avec mes livres, sans m'en apercevoir, je pourrais composer, tout comme ces plans de métro dont les lignes s'illuminent, une sorte de réseau avec des enchevêtrements ». Vous avez dit réseau ?

- Un rendez-vous, enfin, avec la RTBF belge, raconté par Thierry Bellefroid.

Deux femmes écrivain(e)s ont aussi rencontré Modiano chez lui, et racontent le rendez-vous: Alice Ferney dans "Le Figaro" et Marie Desplechin dans "Le Monde".

"Le Figaro" a également organisé un entretien entre l’auteur de L’Horizon et l’acteur Lorànt Deutsch, pour discuter de Paris.

Parmi les critiques plus classiques :
- Le "Journal du dimanche" a été le premier à publier sa critique, signée Marie-Laure Delorme : « L'Horizon est un pur roman d'amour, un des plus beaux de Patrick Modiano, où le passé devient avenir. »
- Dans "Le Point", Jean-Paul Enthoven décode de son côté ce qu’il nomme l’ « ADN du modianisme », ce mélange de grand flou et d’hyper-pointillisme à l’œuvre une fois de plus dans ce nouveau roman.
- « Si les creux sont comme toujours plus nombreux que les pleins, si le silence de Margaret et son mystère font écho au «pauvre secret» que Dora Bruder emporta dans sa tombe, les voies du roman semblent ici offrir une issue, au lieu de l’impasse à laquelle elles ont toujours abouti jusque-là », souligne Minh Tran Huy dans "Le Magazine littéraire".
- "Ce qui fait la nouveauté du roman de Modiano : le bonheur semble possible". La critique de Norbert Czarny pour "La Quinzaine littéraire"

- « Bosmans, le personnage central de son nouveau roman, Patrick Modiano l'avait d'abord assassiné », rappellent de leur côté "Les Echos".



Et sur les blogs, L’Horizon lu par…
- Marie-Odile Lautier, de la Librairie Baba Yaga à Sanary sur Mer

Un chapitre de Dans la peau de Patrick Modiano (Fayard, 2011) est consacré à L'Horizon, notamment à la façon dont l'écrivain s'est inspiré, une fois encore, de faits réels. 
Ce livre montre aussi que ce roman marque une nouvelle étape dans le travail de Modiano sur sa famille. "Avec Un pedigree, l’écrivain avait fini de réhabiliter son père et lancé plusieurs salves contre sa mère et ce "curieux personnage" de Jean Cau. Sous couvert de cauchemars, d’"images qui n’ont aucun rapport avec la réalité", comme il l’explique lors des interviews, il mène ici un nouvel assaut."

1 commentaire:

  1. Oriane Jeancourt Galignani, du mensuel "Transfuge", dans l’interview avec Patrick du 2010 n’a compris presque rien. Si existe un livre pas elliptique, un livre avec une fin très claire, ceci est “L’horizon”. Margaret est vivante et a une librairie à Berlin, Dieffenbachstrasse. Bosmans n’entre pas tout de suite dans le magazin, il préfère attendre pour une raison très simple: l'année dans laquelle lui et Margaret sont nés, Berlin était en ruines et, au milieu de ces ruines, des lilas fleurissent. Donc, Margaret ne pouvait pas être morte et Bosmans avait un sentiment de sérénité et il est assuré d'être retourné à l'endroit exact où il a commencé sa vie. Cette découverte représente la vraie fin du roman.

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