Patrick Modiano juré au festival de Cannes (2000) |
Modiano est aussi l’auteur, avec Catherine Deneuve, d’un livre sur l’actrice Françoise Dorléac : Elle s’appelait Françoise…
Il a également signé la critique du film Une éducation, de Lone Scherfig (2010).
Patrick Modiano a participé à l’écriture des scénarios de 4 films qui ont été réalisés:
-Lacombe Lucien, de Louis Malle (1974)
-Un innocent, épisode de la série Madame le juge (1975)
-Le Fils de Gascogne, de Pascal Aubier (1995)
-Bon voyage, de Jean-Paul Rappeneau (2002).
A la fin des années 1970, il a également entamé avec Michel Audiard et Philippe Labro l'écriture du scénario d’un film sur Jacques Mesrine qui n’a jamais vu le jour.
-Bon voyage, de Jean-Paul Rappeneau (2002).
A la fin des années 1970, il a également entamé avec Michel Audiard et Philippe Labro l'écriture du scénario d’un film sur Jacques Mesrine qui n’a jamais vu le jour.
Par ailleurs, cinq films ou téléfilms ont été tirés de ses livres :
-Une jeunesse, de Moshé Mizrahi (1981), d’après le roman du même titre.
-Le Parfum d’Yvonne, de Patrice Lecomte (1994), d’après Villa Triste.
-Te quiero, de Manuel Poirier (2001), d’après Dimanches d’août.
-Charell, de Mikhaël Hers (2006), d’après De si braves garçons.
-Des gens qui passent, d’Alain Nahum (2009), d’après Un cirque passe.
« Cela n’a jamais été très concluant…, disait Modiano en 2003 à propos des adaptations faites de ses livres. Quelquefois, on accepte parce qu’on pense que le film ne se fera pas. Il vaudrait mieux dire non tout de suite… » (propos rapportés par "Télérama", 16 avril 2003).
« Je pense qu’un roman, au départ, est presque un handicap pour faire un film. (…) Il ne faut pas être fidèle, (…) sinon on fait ça comme un travail de routine, ça fait une adaptation littérale. Les rares films qui ont été de vrais films à partir de romans, ce sont ceux qui ont complètement transformé le roman. Si on prend un classique comme Quai des brumes, par exemple, Prévert et Carné se sont inspirés d’un roman de Mac Orlan, mais ils ont changé l’époque, ils ont changé le lieu. Finalement, beaucoup de choses ont été changées et ça donne un très beau film » (interview à la revue "Synopsis", 2001).
Une autre adaptation a été annoncée, celle de La Petite Bijou par Benoît Jacquot, qui a notamment réalisé Les Ailes de la Colombe, Le Septième ciel, La Fausse suivante, Tosca, et A tout de suite. Produit par Pyramide (Fabienne Vonier), le film, prévu pour 2004, a visiblement pris du retard.
Patrick Modiano a été membre du jury du Festival de Cannes en 2000.
Cette année-là, le jury, présidé par le cinéaste Luc Besson, a accordé la Palme d’or à Dancer in the dark, de Lars von Trier.
Lors de la conférence de presse d’ouverture du festival, Patrick Modiano, délicieusement rétracté, ne faillit en rien à sa réputation et fut plus modianesque que nature : "Non... Je ne sais pas... Il n'y a aucune... euh... c'est formidable..." Un long silence, puis : "Tous ces films..."
(Jérôme Mallien, "les Dernières Nouvelles d'Alsace", 11 mai 2000).
En 2006, Colin Nettelbeck, spécialiste de Modiano à l’Université de Melbourne, a publié dans la revue « French Cultural Studies » un article très intéressant sur la présence du cinéma dans l’œuvre de Patrick Modiano. Dans un anglais limpide, il analyse à la fois le travail de Modiano comme scénariste, les adaptations faites de ses romans, et les multiples références cinématographiques qui ponctuent son œuvre.
L’article est présenté ainsi:
"Although various critics have drawn attention to the importance of cinema in Patrick Modiano's writing, there has so far been no substantial or systematic account of the phenomenon, and a first goal of this study is to remedy that omission. Secondly, in a period when the momentum of cultural narrative practice has been heading more in the direction of cinema than of literature, Modiano's work offers a more general insight into some of the cultural and artistic tensions between literature and cinema in contemporary France. This study argues that, rather than being in conflict with cinema, Modiano's narratives help define a certain modus vivendi, a way for literature to participate with cinema in what appears as a new and more variegated space in French culture. "
"French Cultural Studies" (Vol. 17, No. 1, 35-54)
A voir aussi : Patrick Modiano errant dans un supermarché, rue de Sèvres, à la recherche des traces du Pax, un des cinémas de son enfance.
-Une jeunesse, de Moshé Mizrahi (1981), d’après le roman du même titre.
-Le Parfum d’Yvonne, de Patrice Lecomte (1994), d’après Villa Triste.
-Te quiero, de Manuel Poirier (2001), d’après Dimanches d’août.
-Charell, de Mikhaël Hers (2006), d’après De si braves garçons.
-Des gens qui passent, d’Alain Nahum (2009), d’après Un cirque passe.
« Cela n’a jamais été très concluant…, disait Modiano en 2003 à propos des adaptations faites de ses livres. Quelquefois, on accepte parce qu’on pense que le film ne se fera pas. Il vaudrait mieux dire non tout de suite… » (propos rapportés par "Télérama", 16 avril 2003).
« Je pense qu’un roman, au départ, est presque un handicap pour faire un film. (…) Il ne faut pas être fidèle, (…) sinon on fait ça comme un travail de routine, ça fait une adaptation littérale. Les rares films qui ont été de vrais films à partir de romans, ce sont ceux qui ont complètement transformé le roman. Si on prend un classique comme Quai des brumes, par exemple, Prévert et Carné se sont inspirés d’un roman de Mac Orlan, mais ils ont changé l’époque, ils ont changé le lieu. Finalement, beaucoup de choses ont été changées et ça donne un très beau film » (interview à la revue "Synopsis", 2001).
Une autre adaptation a été annoncée, celle de La Petite Bijou par Benoît Jacquot, qui a notamment réalisé Les Ailes de la Colombe, Le Septième ciel, La Fausse suivante, Tosca, et A tout de suite. Produit par Pyramide (Fabienne Vonier), le film, prévu pour 2004, a visiblement pris du retard.
Patrick Modiano a été membre du jury du Festival de Cannes en 2000.
Cette année-là, le jury, présidé par le cinéaste Luc Besson, a accordé la Palme d’or à Dancer in the dark, de Lars von Trier.
Lors de la conférence de presse d’ouverture du festival, Patrick Modiano, délicieusement rétracté, ne faillit en rien à sa réputation et fut plus modianesque que nature : "Non... Je ne sais pas... Il n'y a aucune... euh... c'est formidable..." Un long silence, puis : "Tous ces films..."
(Jérôme Mallien, "les Dernières Nouvelles d'Alsace", 11 mai 2000).
En 2006, Colin Nettelbeck, spécialiste de Modiano à l’Université de Melbourne, a publié dans la revue « French Cultural Studies » un article très intéressant sur la présence du cinéma dans l’œuvre de Patrick Modiano. Dans un anglais limpide, il analyse à la fois le travail de Modiano comme scénariste, les adaptations faites de ses romans, et les multiples références cinématographiques qui ponctuent son œuvre.
L’article est présenté ainsi:
"Although various critics have drawn attention to the importance of cinema in Patrick Modiano's writing, there has so far been no substantial or systematic account of the phenomenon, and a first goal of this study is to remedy that omission. Secondly, in a period when the momentum of cultural narrative practice has been heading more in the direction of cinema than of literature, Modiano's work offers a more general insight into some of the cultural and artistic tensions between literature and cinema in contemporary France. This study argues that, rather than being in conflict with cinema, Modiano's narratives help define a certain modus vivendi, a way for literature to participate with cinema in what appears as a new and more variegated space in French culture. "
"French Cultural Studies" (Vol. 17, No. 1, 35-54)
A voir aussi : Patrick Modiano errant dans un supermarché, rue de Sèvres, à la recherche des traces du Pax, un des cinémas de son enfance.