Dans les deux cas, il s’agit d’un ancien camarade de collège du narrateur, très lié également à un autre de leurs condisciples, Bourdon. Les deux font partie de la « légende du collège » appelé Valvert dans De si braves garçons et Montcel dans Memory Lane.
Dans les deux livres, l’auteur précise que Christian Winegrain est surnommé "le fils du Comptoir d’Escompte".
Patrick Modiano semble ici s’être souvenu de ses conversations, quelques années auparavant, avec Emmanuel Berl.
A l’occasion de cet Interrogatoire, l’écrivain et journaliste lui avait raconté avoir eu un camarade de classe "dont le père était président du Comptoir d’Escompte".
Dans Il fait beau, allons au cimetière, Berl précise que cet ami s’appelait Jean Boyer.
A l’occasion de cet Interrogatoire, l’écrivain et journaliste lui avait raconté avoir eu un camarade de classe "dont le père était président du Comptoir d’Escompte".
Dans Il fait beau, allons au cimetière, Berl précise que cet ami s’appelait Jean Boyer.
Paul Boyer (1863-1939) fut effectivement PDG du Comptoir national d’escompte de Paris (CNEP), l’une des banques à l’origine de BNP Paribas, entre 1919 et 1926, puis président jusqu’en 1939.
"Jean a été attaché financier à New York, en 1926, au moment où le franc est tombé au plus bas. (…) C’est chez lui que j’ai connu Drieu, et par lui. Il m’a souvent empêché de faire des bêtises. (…) Je lui dois une certaine capacité d’écouter les gens, de leur prêter attention, de craindre leurs susceptibilités, d’être prudent dans mes rapports avec autrui, ce qui n’est pas tout à fait dans ma nature. Je lui dois aussi ma vue de la bourgeoisie, qui s’est ainsi formée hors de toute préoccupation marxiste."
Est-ce un hasard ? Raymond Queneau, l’un des pères en littérature de Patrick Modiano, fut au printemps 1927 un éphémère « employé aux titres » de ce même Comptoir national d’escompte, rue Bergère à Paris.
Dans De si braves garçons, le récit évoque la suite de la vie de Christian Winegrain, qui aura été propriétaire d’un château avec un parc, devenu ensuite une école.
"Jean a été attaché financier à New York, en 1926, au moment où le franc est tombé au plus bas. (…) C’est chez lui que j’ai connu Drieu, et par lui. Il m’a souvent empêché de faire des bêtises. (…) Je lui dois une certaine capacité d’écouter les gens, de leur prêter attention, de craindre leurs susceptibilités, d’être prudent dans mes rapports avec autrui, ce qui n’est pas tout à fait dans ma nature. Je lui dois aussi ma vue de la bourgeoisie, qui s’est ainsi formée hors de toute préoccupation marxiste."
Est-ce un hasard ? Raymond Queneau, l’un des pères en littérature de Patrick Modiano, fut au printemps 1927 un éphémère « employé aux titres » de ce même Comptoir national d’escompte, rue Bergère à Paris.
Dans De si braves garçons, le récit évoque la suite de la vie de Christian Winegrain, qui aura été propriétaire d’un château avec un parc, devenu ensuite une école.
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| Le grand hall du Comptoir National d’Escompte de Paris, 14 rue Bergère, à Paris |
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