Le roman est traduit de l’allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac.
"L’un des privilèges de la littérature, c’est justement de rompre le silence, de crever la carapace du conformisme, des idéologies et des mensonges politiques, de dire “Je”, au nom de ceux qui n’ont pas pu parler ou que personne ne voulait entendre", dit notamment Modiano dans son texte.
Présentation par l’éditeur
"Il faut relire À l’ouest rien de nouveau et la voix vibrante de ce jeune soldat allemand qui vécut l’expérience effroyable que fut pour cette génération encore adolescente l’épreuve de la Grande Guerre.
(…) En 1928, Remarque commet le sacrilège de donner pour la première fois la vision de cette jeunesse sacrifiée, à laquelle il appartenait. Plus de glorification des faits d’armes, mais l’omniprésence de la mort et le tableau de l’Apocalypse. Le livre est interdit. Il deviendra un film mythique, que les autorités allemandes essaieront d’interdire également. Mais la puissance d’évocation de cette œuvre est telle qu’elle résiste à toute censure. Elle incarne si justement la bêtise et la cruauté infinies des hommes qu’on pense forcément au désastre des conflits suivants, à la marque indélébile laissée aux survivants.
Ecrit à la première personne, au présent, avec une sobriété qui souligne l’horreur quotidienne du front et de la vie dans les tranchées, ce roman nous interpelle du fin fond de l’enfer, dans la plus déchirante intimité."
Né en 1898 à Osnabruck, Erich Maria Remarque fut mobilisé en 1916. De son expérience de la guerre il tira À l'Ouest, rien de nouveau, un roman d'inspiration pacifiste qui déchaîna la haine des milieux nationalistes. En 1933 ses livres furent brûlés en public et la nationalité allemande lui fut retirée en 1938. Mais il vivait déjà en exil depuis 1931.
Auteur de plusieurs ouvrages dont Arc de triomphe (1946) qui décrit la vie d'un médecin allemand en exil à Paris, Remarque est mort en Suisse en 1970.
Remarque en mars 1939 |
A voir aussi : les autres préfaces de Modiano
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