Une image de L'Histoire d'un salaud |
Il est composé de deux interventions, l’une de Patrick Modiano, scénariste du film, la seconde de l’historien Pierre Laborie.
Seul face à la caméra, un œil sur un texte qu’il a écrit pour l’occasion, Patrick Modiano évoque ici longuement Lacombe Lucien, trente ans après la sortie du film.
Il détaille d’abord son travail avec Louis Malle, à partir d’un synopsis d’environ 8 pages proposé par le réalisateur, et explique pourquoi, à son avis, Malle a fait appel à lui :
"Maintenant que le temps a passé, on s’aperçoit au fond que ce sont les gens de ma génération, c’est-à-dire ceux qui sont nés en 44-45, et qui sont un peu le fruit de l’Occupation, qui ont mis à jour les non-dits et les secrets de cette période, qui ont même sorti les cadavres des placards, sans doute parce que dès leur enfance, ils sentaient qu’il y avait un malaise dans l’air et que leurs parents, qui avaient été les contemporains de cette période, ne crachaient pas vraiment le morceau ou s’abritaient derrière une légende, une langue de bois ou un silence."
Patrick Modiano revient ensuite sur plusieurs des éléments qui expliquent le choc causé par la sortie de Lacombe Lucien : le personnage de Lucien, mais aussi le fait que ce film sur l’Occupation soit l’un des premiers à montrer des juifs "de manière frontale", et qu’il soit en couleurs.
"Maintenant que le temps a passé, on s’aperçoit au fond que ce sont les gens de ma génération, c’est-à-dire ceux qui sont nés en 44-45, et qui sont un peu le fruit de l’Occupation, qui ont mis à jour les non-dits et les secrets de cette période, qui ont même sorti les cadavres des placards, sans doute parce que dès leur enfance, ils sentaient qu’il y avait un malaise dans l’air et que leurs parents, qui avaient été les contemporains de cette période, ne crachaient pas vraiment le morceau ou s’abritaient derrière une légende, une langue de bois ou un silence."
Patrick Modiano revient ensuite sur plusieurs des éléments qui expliquent le choc causé par la sortie de Lacombe Lucien : le personnage de Lucien, mais aussi le fait que ce film sur l’Occupation soit l’un des premiers à montrer des juifs "de manière frontale", et qu’il soit en couleurs.
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