mercredi 16 novembre 2011

Paris Tendresse


Paris Tendresse  est un livre de Brassaï et Patrick Modiano.

Première publication : éditions Hoëbeke, Paris, 90 pages, novembre 1990.

Il s’agit d’un album de photographies prises à Paris par Brassaï (de son vrai nom Gyula Halasz) dans les années 1930-1940, accompagnées d’un texte écrit par Modiano en 1990.
Modiano y raconte qu’il a rencontré une fois Brassaï, un photographe né en Transylvanie (alors hongroise) en 1899 et mort en 1984.
Les photos sont l’occasion pour Patrick Modiano de retrouver l’ambiance du Paris de l’entre-deux-guerres, ses petits truands, ses faits divers, des lieux comme le bal Tabarin, etc.

Modiano y évoque aussi furtivement son père s’échappant d’une caserne d’Angoulême en août 1940, et sa mère, jeune actrice venue de Belgique : "Elle me disait qu’après son arrivée à Paris, les jours où elle éprouvait le mal du pays, elle se réfugiait dans deux cafés, l’un quai d’Austerlitz, l’autre quai des Grands-Augustins, pour entendre les mariniers parler flamand."



A lire à propos de ce livre :
-"Paris Tendresse by Modiano (with Photographs by Brassaï): a Photobiographical Creation", par Dervila Cooke, "Australian Journal of French Studies", XLII, 2 (2005), 143-158.
Actes du colloque « Photolittérature, littératie visuelle et nouvelles textualités », sous la dir. de P. Edwards ; V. Lavoie ; J-P. Montier ; NYU, Paris, 26 & 27 octobre 2012.



Au Tabarin (1932),
une des photos reproduites dans le livre

1 commentaire:

  1. Pas de doute, c’est un livre précieux. Tout se passe comme si une complicité s’installait entre les deux artistes. Entre l’écriture de Modiano et les photos de Brassai la liaison est serrée, on pourrait parler d’une écriture modianienne photographique. En particulier m’a frappé la partie dans laquelle Modiano parle des postes privées où l’on s’envoyait des lettres en secret. Une de ces lettres a été envoyé par Simone qui se trouvait au Chateu des Ombrages à Marly le roi. Au début du XXème siècle, sous le nom “Les Ombrages”, le chateau Weissweiler devient une pension de famille. Occupée par des exilés russes, la propriété accueille ensuite un centre pour aveugles. Le 4 Mars 1935 Simone écrive à Paul: elle est aussi une exilée russe?

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