vendredi 11 novembre 2011

28 Paradis, de Patrick Modiano


28 Paradis est un livre de Dominique Zehrfuss et Patrick Modiano
Publié en novembre 2005 aux Editions de l’Olivier (le Seuil), non paginé, avec en couverture une illustration de Dominique Zehrfuss extraite de l’ouvrage.

Présentation (quatrième de couverture) :
"Dominique Zehrfuss nous invite à partager sa vision du paradis. En 28 miniatures, elle dessine son Eden. En vis-à-vis des gouaches, un poème de Patrick Modiano pour en illuminer la lecture."

Le livre comporte 28 minitatures de Dominique Zehrfuss : des contrées paradisiaques, peuplées de gazelles, de tigres, d’éléphants, de licornes, etc., et d’un homme et d’une femme nus. En regard de ces images, le texte –un poème en prose- de Patrick Modiano évoque l’histoire de ces 28 gouaches, censées avoir été "peintes il y a longtemps par une femme qui signait « La Lilliputienne »" et découvertes par le narrateur chez un antiquaire.

A la fin des années 1960, Patrick Modiano avait déjà écrit une chanson intitulée Ma Lilliputienne (Album Fonds de tiroir 1967). Mais la femme en cause semblait alors loin du paradis : "C’était du dernier étage du bordel / On disait à la maquerelle / J’voudrais la Lilliputienne".

Le texte fait directement référence à Gérard de Nerval, l’un des auteurs favoris de Modiano. Le narrateur indique en effet : "Dans un autre temps / Une autre vie / J’étais à Paris / Impasse du Doyenné"
Nerval habita en 1834 au numéro 3 de cette impasse, qui se trouvait sur l’actuelle place du Carrousel, au cœur du Louvre. 
A la page suivante, "Et nous invitions les cydalises et les bousingots" renvoie aussi à Nerval, et à certaines de ses fréquentations de l’époque : les jeunes filles qu’il baptise cydalises et auquel il consacre un poème (« Où sont nos amoureuses? Elles sont au tombeau »), et de bruyants jeunes gens, guidés par Pétrus Borel, qui se font appeler bousingots. 

La publication de ce livre a donné lieu à peu d’articles dans la presse.
Dans "Marianne", Patrick Besson se montre toutefois très enthousiaste : "Quand on a fini 28 paradis, une seule chose à faire : le recommencer. Comme quand on a lu un poème de Nerval."


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