mercredi 23 novembre 2011

1, rue Lord-Byron

Ce texte de Patrick Modiano est paru dans le "Nouvel Observateur" le 23 décembre 1978, dans le cadre d’une série intitulée « Il était une fois des conteurs… Tendre, insolite, cruel, Noël vu par sept écrivains français ».

Outre Modiano, les textes sont signés de Pierre Viansson-Ponté, Claude Roy, Bertrand Poirot-Delpech, Daniel Boulanger, Madeleine Chapsal et Georges Perec.

Ce petit conte (80 lignes imprimées) raconte la soirée de Noël d’un personnage qui semble s’appeler Mario Nash et loue un local au 1, rue Lord-Byron, dans le huitième arrondissement de Paris.
Après avoir tenté en vain de contacter plusieurs connaissances, comme un certain Fly, Géza Belmont et Arlette d’Alwyn, il finit par éteindre la lumière et s’allonger sur un lit de camp, dans cette pièce spacieuse et assez vide.


L’adresse qui donne son titre à cette courte nouvelle est celle d’un bureau d’Albert Modiano, le père de Patrick.
« Mon père avait un bureau dans le grand immeuble couleur ocre du 1 rue Lord-Byron, où il dirigeait la Société africaine d’entreprise en compagnie d’une secrétaire, Lucienne Wattier, ancienne modiste qu’il tutoyait. » (Un pedigree)

Cette adresse apparaît aussi dans Fleurs de ruine. Dans une liste d’inculpés ne s’étant pas présentés à l’audience d’une cour de justice en 1948, et donc recherchés, figure en onzième place :
« Fercrou, 1, rue Lord-Byron, dernier domicile connu ».

Arlette d’Alwyn, qui, indique le texte, travaille dans la maison de couture Maud Valois, apparaît également dans la nouvelle Johnny (NRF, 1978) et dans le chapitre IX de De si braves garçons. Elle est alors présentée comme une amie d’un ancien du collège de Valvert, Kurt alias Johnny.

Fly renvoie probablement à Robert Fly, « un ami de jeunesse de mon père, qui lui sert de chauffeur et l’accompagne partout dans une DS 19 » 
(Un pedigree).

L'immeuble du 1, rue Lord-Byron
(photo Marie Lebey)

1 commentaire:

  1. L'adresse 1, rue Lord Byron joue aussi un rôle dans le film (excellent )'Le Samourai' de Melville, ainsi que 'À bout de souffle' qu'on connaît tous. Il y a peut-être un rapport?

    Voir: http://www.thecinetourist.net/le-samourai-places-and-maps.html

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