Réédition en collection de poche Folio Gallimard n°5775, mai 2014.
Le titre est emprunté au poète Ossip Mandelstam, a indiqué Modiano. Au milieu d'un de ses poèmes, datant de 1924, cet auteur russe (1891-1938) emploie en effet une formule traduite en français par "l'herbe des nuits" (in Simple promesse, éditions La Dogana, trad. Jean-Claude Schneider).
L'Herbe des nuits était déjà le titre d'un recueil du poète belge Joseph Boland, publié en 1947.
A l'occasion de la publication de ce roman, Patrick Modiano a accordé plusieurs entretiens :
-Un entretien promotionnel au Bulletin Gallimard (septembre 2012)
-"Modiano-Echenoz, la rencontre", entretien croisé des deux auteurs au Nouvel Observateur (26 septembre)
-"La carte du tendre", entretien consacré à Paris, Télérama (26 septembre).
L'écrivain y revient longuement sur son livre, la vieillesse, son petit-fils Orson, etc.
-"C’est l’oubli le fond du problème, pas la mémoire", entretien aux Inrocks (3 octobre)
Modiano y évoque en particulier un premier manuscrit rédigé avant La Place de l'étoile, et volé ou perdu.
-"Patrick Modiano, détective de la mémoire dans un Paris noir", entretien à l'AFP (3 octobre)
-Entretien avec Bernard Lehut, de RTL (5 octobre)
-Le grand entretien, avec François Busnel (France Inter)
-"L'oubli donne un côté ironique aux choses", entretien au Figaro Madame (11 novembre)
La couverture de l'édition de poche (mai 2014) |
Le livre fait par ailleurs l'objet de nombreuses critiques, notamment :
-"Modiano Cantabile", par Maryline Heck (Le Magazine littéraire)
-"Modiano en noir et brume", par Denis Cosnard (Le Monde)
-"Modiano dans les brèches du temps", par Jean-Claude Raspiengeas (La Croix)
-"L'Herbe des nuits", par Nathalie Crom (Télérama)
-"Modiano à la recherche du temps perdu", par Alexandre Fillon (L'Express)
-"L'Herbe des nuits", par Norbert Czarny (Le Blog de l'Ecole des lettres)
-"Modiano le clandestin", par Marianne Payot (L'Express)
-"L'Herbe des nuits", par Mohammed Aissaoui (Le Figaro)
-"En ce temps-là...", par François Bourboulon (Les Echos)
-"Modiano en mode Modiano... Indémodable!", par Bernard Quiriny (Evene)
-"Modiano reprend son récit familier" (Le Temps)
-"Modiano en terrain vague", par Frédérique Bréhaut (Le Maine libre)
-"Modiano des brumes", par Vincent Landel (Valeurs actuelles)
-"Lektioner i konsten att hålla sig undan", par Kristoffer Leandoer (en suédois)
-"Les embruns de la jeunesse", par Valérie Trierweiler (Paris Match)
A lire aussi, à propos de ce roman:
-Une carte interactive des lieux-clés du roman (sur ce blog)
-La lecture d'Eric Chevillard : "Tout de même, c’est bien fluet, non ?" (sur le blog L'autofictif)
-Saramago et Modiano : deux maîtres ès style, par François Xavier (Huffington Post)
Si je devais attribuer un titre à ce livre, je choisirais « derrière la vitre ». En fait, je pense que la vitre a un rôle symbolique dans cette histoire. Deux situations en particulier le révèlent . La prémière : à un moment donné dans l'histoire Jean se trouve sur le trottoir à l’extérieur de l’Unic Hotel et régarde à travers la vitre Aghamouri et les autres personnages. Il les voit, mais les autres ne peuvent pas lui voir, comme si la vitre était opaque à l'intérieur. Ce sentiment d'aliénation divise non seulement le présent et le passé mais nous sépare de ce qui se passe sous nos yeux, comme si nous étions des étrangers à ces événements. La deuxième situation se trouve à la fin du roman : Dannie est en prison à la Petite Roquette et Jean dans un rêve va lui rendre visite. Dans le salon il y a une cloison de verre ; Jean a parlé et elle a écouté et entendu ses mots mais quand arrive le tour de Dannie, Jean pouvait voir ses lèvres bouger mais il n’écoute aucun son. Cela est la parabole de l’impossibilité de communiquer. Dannie est un personnage insaisissable que Jean n'a jamais vraiment connu.
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