dimanche 25 décembre 2011

Patrick Modiano, Dora Bruder et Françoise Verny

Patrick Modiano a signé la préface du livre de Françoise Verny Serons-nous vivantes le 2 janvier 1950 ?
Première publication : Grasset, octobre 2005 (120 pages).

Dans cet ouvrage posthume, dont la fin est datée du 4 octobre 2000, l’éditrice Françoise Verny revient sur Nicole Alexandre, sa meilleure amie de lycée, internée à Drancy à l’hiver 1943, puis déportée et morte à Auschwitz en novembre 1943.
Plus de cinquante ans plus tard, c’est le livre de Modiano, Dora Bruder, qui fait soudain remonter le souvenir de cette amitié.

A lire : Dora Bruder dans les textes de Modiano

Extraits du livre
"Au printemps 1997, Patrick Modiano m’adresse son livre Dora Bruder avec une dédicace amicale. Nous nous sommes déjà rencontrés chez Gallimard. C’est la première fois qu’il m’envoie une œuvre de lui. Pressent-il le choc qu’il va provoquer ?
L’histoire de cette adolescente juive sous l’Occupation, qui fugue et oblige son père à faire appel aux autorités officielles, me bouleverse. (…)
Dora. Nicole. J’ai répondu à Patrick Modiano en associant ces noms, ces deux destins. (…) Quelques mois plus tard, Patrick Modiano m’écrit qu’il a retrouvé la trace d’une Nicole Alexandre, de deux ans plus jeune que Dora : elle habitait dans le XVIIe arrondissement, 2, square de Tocqueville. Etait-ce bien la mienne ?
C’était bien la mienne. (…) Grâce à Patrick et à Dora, je revis mes treize ans avec Nicole, vite oubliés, longtemps reniés."


Dans sa préface, Modiano présente la façon dont cette histoire a resurgi du passé : "J’ai l’impression de renouer le fil d’un dialogue interrompu. (…) Il aura fallu à Françoise Verny près de soixante ans pour trouver les mots".

Françoise Verny, née en 1928, a été journaliste au "Nouveau Candide", éditrice chez Grasset, Flammarion, Gallimard, scénariste pour la télévision, écrivain. Elle est morte le 14 décembre 2004.

Articles sur ce livre 
-L’amie retrouvée, par Jérôme Garcin, "Le Nouvel Observateur", 9 novembre 2005.
-La chronique de Pierre Assouline sur le livre



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