lundi 26 décembre 2011

Le parfum d’Yvonne, un film d'après Villa Triste de Patrick Modiano




Le Parfum d'Yvonne
, de Patrice Lecomte est une adaptation du roman de Patrick Modiano Villa Triste (1975). 

Produit en 1993, le film est sorti le 23 mars 1994.
Durée : 1h29.

Les principaux acteurs sont :
Hippolyte Girardot (Victor Chmara)
Jean-Pierre Marielle (le docteur René Meinthe)
Sandra Majani (Yvonne Jacquet)
Richard Bohringer (l’oncle Roland)
Paul Guers (Daniel Heindrickx)
Corinne Marchand (la patronne de la pension des Tilleuls)
Philippe Magnan (Pulli)
et Claude Dereppe (Roger Fossorié).
"Avec Le Parfum d'Yvonne (1993), Patrice Lecomte affirme un certain goût pour l'insolite. Il conserve la trame du roman de Patrick Modiano Villa Triste, mais s'approprie le style et en fait un film personnel où la langueur de l'été se mêle à la tristesse d'un présent sans avenir." (source : Encyclopédie du cinéma Bifi)

Apprécié par certains, Le Parfum d’Yvonne a néanmoins constitué un relatif échec commercial, avec seulement 158.836 entrées lors de sa première exploitation en France. Rien de commun avec les scores triomphaux de certains autres films de Patrice Lecomte, comme Les Bronzés (1978), Viens chez moi, j'habite chez une copine (1980) ou plus tard Ridicule (1995).

Dans un entretien à la revue "Ecran Noir", Patrice Lecomte s’est expliqué sur cet échec et celui de son film suivant, Les Grands ducs :
"Deux gros échecs. Là c'était une mauvaise passe, comme on appelle ça. Le Parfum d’Yvonne, c'était le plus gros échec. Mais, il y a des choses qui m'ont échappé dans Le Parfum d’Yvonne, il y a des choses que je reprocherais toute ma vie aux producteurs. Il y a des choses qui sont devenues pas bien par leur faute. Et je n'avais plus de force, je n'arrivais plus à me bagarrer. Ça m'a servi de leçon pour le restant de mes jours. Il faut avoir des forces jusqu'au dernier moment. Pour se bagarrer à tout prix, pour essayer de faire valoir tout ce qu'on veut faire.
Le problème du Parfum d'Yvonne... Je voulais faire délibérément peut être pas un film érotique, mais un film sensuel. Un film qui soit purement et simplement l'expression de la sensualité. La lumière, de la peau, de l'odeur, du plaisir de ne rien faire,... enfin bon tout ça.
Et j'ai trouvé chez Modiano l'écho de ça, avec ce joli livre que j'aimais depuis longtemps; j'y trouvais quelque chose d'infiniment languide dans ce bouquin, dans ce personnage d'Yvonne, aussi. Et à l'arrivée, un peu en me laissant, aller à ça, j'ai fini par faire un film... esthétisant, presque.
Il y a des gens qui adorent ce film. Je rencontre des gens qui me disent qu'ils aiment ce film, que c'est mon meilleur film, qu'il ne faut pas que je dise ça, etc. Je sais quelles sont les limites de ce film là. En revanche, dans Le Parfum d’Yvonne, je sais tout ce que j'adore, et tout ce que j'adore c'est ce qu'il y a autour de Jean-Pierre Marielle. Parce que je le trouve gé-ni-al.
L'échec du Parfum m'a rendu triste, mais je dois dire que j'ai assez vite compris pourquoi les gens n'aimaient pas le film. Pourquoi le film, on n'aurait pas du le faire ou pas comme ça,... j'ai assez vite digéré ma douleur, ma tristesse en me disant que c'était normal. « C'est bien fait pour moi ! » Enfin vous voyez ce que je veux dire..."

Pour lire l’entretien complet.

On trouve sur le site cineclap un amusant relevé des références au cinéma des années 1950 dans Le Parfum d’Yvonne.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire